Affaires et Congrès

Pour pratiquer le tourisme d’affaires, un pays est censé remplir au moins quatre conditions : un parc hôtelier de bonne qualité, un système de transport fiable, de bons restaurants et des salles de réunion d’une grande capacité pouvant accueillir des centaines de personnes.

L’offre hôtelière s’est considérablement enrichie et diversifiée. Les hommes d’affaires les plus exigeants trouveront sûrement leur compte dans la gamme variée des établissements dont le Congo s’est doté. A Brazzaville, le Ledger, le Radisson Blu, l’Olympic Palace, le Ramada  ou le Mikhael’s offrent le niveau de confort requis par les visiteurs d’un certain rang et disposent de salles de réunions suffisamment spacieuses où peuvent se réunir plusieurs dizaines de personnes venues d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis ou d’Asie.  Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, n’est pas en reste  sur le plan de l’hôtellerie et des salles de conférences dont les conditions acoustiques et sécuritaires permettent le bon déroulement des réunions d’affaires.

Ollombo, avec son magnifique Pefaco Hôtel Alima Palace offre également toutes les conditions pour le tourisme d’affaires et de congrès.

En matière de restaurants, tout est question de goûts et de budgets. À Brazzaville et à Pointe-Noire, les amateurs de spécialités européennes ou africaines trouveront de quoi satisfaire leurs papilles gustatives. Des chefs au savoir-faire reconnu s’activent derrière les fourneaux des restaurants de bonne réputation tels que Mami Wata, au bord du fleuve Congo avec vue sur Kinshasa, sur l’autre rive, ou le Nénuphar, situé au Plateau-Ville, dans un environnement tranquille où on peut déguster des plats congolais raffinés. De toute façon, rien ne sert de se crever les méninges pour trouver l’endroit idéal pour le dîner : les restaurants des grands hôtels figurent parmi les meilleures tables des principales villes congolaises.

Le Congo a fait des efforts considérables ces dernières années pour se doter d’un réseau routier de bonne qualité, de nature à faciliter la mobilité de ses hôtes qui seraient amenés à se déplacer par la route à l’intérieur du pays. Le voyage de Pointe-Noire, dans le sud, à Ouesso, dans le nord, en passant par Brazzaville, se fait sans entrave, sur une route intégralement bitumée. Le trafic est fluide, une fois qu’on sort de Brazzaville où par endroits il faut vaincre quelques embouteillages aux heures de pointe.

Des infrastructures aéroportuaires ont été construites, rénovées ou réhabilitées.  Le Congo, qui dispose d’aéroports internationaux (Brazzaville, Pointe-Noire, Ollombo, Ouesso et – prochainement – Nkayi) de bonne facture a donc des arguments à faire valoir. À cela s’ajoute le rôle de la compagnie nationale Ecair, qui assure des vols quotidiens entre Brazzaville et Pointe-Noire d’une part, et des vols réguliers entre Brazzaville et un certain nombre de villes d’Afrique de l’Ouest, Paris, Bruxelles et Dubaï d’autre part. Sans oublier que d’autres compagnies aériennes privées, telles que Canadian Airways Congo et Trans Air Congo (TAC) sont très actives dans le pays. Trans Air Congo assure plusieurs liaisons quotidiennes entre Brazzaville et Pointe-Noire, entre Brazzaville et le Benin (6 vols par semaine), entre Brazzaville et le Gabon (3 vols par semaine) et entre Brazzaville et le Cameroun (2 vols par semaine).

Le Congo dispose d’infrastructures propices à l’organisation de grandes rencontres internationales pouvant réunir des centaines de personnes.

À Brazzaville, le palais des congrès est bien adapté à ce genre de rencontres. Cet imposant bâtiment, situé sur le boulevard Alfred Raoul, au cœur de Brazzaville, en face du ministère des Affaires étrangères, accueille des congrès, des séminaires, des forums économiques et des conférences sous-régionales et internationales réunissant des centaines de participants dont certains viennent des quatre coins du monde. Le ministère des Affaires étrangères dispose également d’un centre de conférences bien équipé et suffisamment grand pour accueillir des conférences internationales.

Pointe-Noire compte également des salles de réunions et de conférences spacieuses où peuvent se réunir plusieurs dizaines de personnes venues d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis ou d’Asie. C’est dans la cité océane qu’est organisé chaque année depuis 7 ans le Forum International Green Business.

Un autre palais des congrès est en construction à Kintélé, dans le département du Pool (district d’Ignié) au nord de la capitale. Cette localité où une université, un complexe sportif, des hôtels de grand standing, etc. sont sortis de terre ces dernières années et qui a accueilli le gros des activités liées aux jeux africains de 2015 organisés au Congo, se transforme à vue d’œil.

La présence d’un viaduc reliant Kintélé à TalaNgai constitue un gain de temps pour les automobilistes qui se rendent dans le nord de Brazzaville. Cette réalisation a permis de désengorger le trafic dans la partie nord de la capitale.   La circulation est fluide sur cet ouvrage long de près de 7 km et inauguré en 2015. Les touristes venus dans le cadre d’un congrès se déroulant à Kintélé auraient le loisir de descendre dans un hôtel huppé du centre-ville et faire des va-et-vient quotidiens.

Pointe Noire « Ponton la Belle »

POINTE-NOIRE EN BREF

Localisation : au bord de l’Océan Atlantique dans le sud du pays.
Limites administratives : l’océan Atlantique et le Kouilou.
Superficie : 2.134 km2
Population : 887 014 habitants (estimation 2013)
Chef-lieu : Pointe-Noire
Le département de Pointe-Noire comprend la commune de Pointe-Noire, formée de 6 arrondissements (Loandjili, Lumumba, Mongo-Poukou, Mvoumvou, Ngoyo, et Tié-Tié) et le district de Tchiamba-Nzassi.

PUNTA NEGRA

Située dans le sud-ouest du pays, au bord de l’océan Atlantique, la ville portuaire de Pointe-Noire s’est développée autour de Ndji-Ndji, un petit village de pêcheurs. Fondée par le décret du 22 mai 1922, elle fut la capitale du Moyen Congo de 1950 à 1959.

Ce sont des navigateurs portugais qui ont donné son nom au site de Pointe-Noire, « Punta Negra », pour avoir repéré sur la côte un éperon de blocs de pierre noire. Jusqu’à l’arrivée des Français, au XIXe siècle, Pointe-Noire demeura un simple lieu-dit sur les cartes de navigation. Toute l’activité de la côte se concentrait à Loango où le puissant royaume vili, vassal du Kongo, connaissait la prospérité grâce aux Européens. La situation va changer au début du XXe siècle.

Tandis que le royaume de Loango est en plein déclin, Pointe-Noire commence à décoller quand les autorités coloniales décident de créer un chemin de fer pour relier la côte atlantique à Brazzaville, terminus de la navigation fluviale sur le Congo. Les travaux de construction de cette voie ferrée démarrent en 1921. À la même date commencent ceux du port de Pointe-Noire, qui seront achevés en 1939, deux ans après l’inauguration du CFCO.

VILLE EUROPÉENNE ET CITÉE INDIGÈNE

À l’époque coloniale, la ville est partagée entre les quartiers européens dits du Losange, et la cité indigène, construite à partir de sept avenues rayonnantes, disposées en étoile, où aboutit l’avenue du général de Gaulle. La ville européenne, où se trouvent le port et la gare, est séparée de la cité « indigène » par un espace inoccupé facile à surveiller.

Après l’indépendance, la ville a conservé ses divisions qui, au fil des ans, sont devenues sociales. Traversé par l’avenue Charles de Gaulle, le centre ville, autrefois réservé aux colons, est le quartier des affaires et résidentiel. Au delà de la place d’où partent les sept avenues, s’étendent des quartiers populaires.

UNE VILLE MÉLANGÉE

La population de Pointe-Noire atteint aujourd’hui un million d’âmes. Peuplée de Vilis, les autochtones, la cité océane accueille bien d’autres communautés du pays et de nombreux ressortissants étrangers. Ce qui en fait une ville très mélangée. On y parle surtout le kituba, le vili et le français, et de plus en plus le lingala, la ville attirant des Congolais de tout le pays et de la capitale. Sans oublier l’anglais, la langue des affaires.

PREMIER FOYER INDUSTRIEL DU PAYS

Pointe-Noire est aussi le premier foyer industriel du Congo, avec une gamme variée de branches d’activités implantées sur son territoire : agro-alimentaire, industrie du bois, transformation du poisson, construction navale, conditionnement de boissons et d’eau minérale, production d’électricité, chimie et autres branches. En outre, une gamme de services liés au transport et à la logistique s’y est développée autour du trafic portuaire, ferroviaire et aéroportuaire. La ville compte aussi des activités parapétrolières et de services qui viennent en appui aux entreprises, sans oublier le tourisme.

Les autres sources de richesse et d’emplois de Pointe-Noire sont la pêche maritime, à la fois artisanale et industrielle, qui fournit environ 9 000 tonnes de poissons par an.

PÉTROLE ET TRAFIC PORTUAIRE

Celle qu’on surnomme Ponton La Belle ou Ndji-ndji est considérée comme la capitale économique du Congo, pour être notamment le siège de l’industrie pétrolière et abriter le Port autonome de Pointe-Noire (PAPN), l’unique port maritime du pays. Les piliers de l’économie urbaine sont donc l’industrie pétrolière (exploration et exploitation de pétrole et de gaz, raffinage), qui a démarré dans les années 70, et le trafic portuaire, qui bénéficie du port en eau profonde, dont la réalisation a ouvert une porte sur l’océan au Congo mais aussi à une bonne partie des pays d’Afrique Centrale.

Couplée à celle du chemin de fer dont la ville océane est l’un des terminus, l’activité portuaire permet au Congo de jouer un rôle de pays de transit. Les deux activités, toutes liées à la mer, qui procurent des emplois et une grande partie de la richesse de la ville, contribuent fortement au Produit Intérieur brut (PIB) du pays et aux recettes de l’État.

TOURISME D’ AFFAIRE ET DE LOISIRS

Capitale économique du Congo, Pointe-Noire est la ville du tourisme d’affaires par excellence. Son parc hôtelier, fourni et varié, est adapté à une clientèle diversifiée. Quelle que soit l’activité de son entreprise et son importance, l’homme d’affaires y trouvera son compte. Une variété de salles de conférences et de restaurants gastronomiques permettra de présenter des projets et de sceller des contrats autour d’un bon poisson de mer.

La cité océane offre également toute une gamme de loisirs associés au soleil et à la mer. D’abord la plage qui a la faveur de ses habitants et des touristes. Outre la Côte sauvage où se pratique le surf, La Pointe-Indienne dispose d’une belle plage de sable fin. On peut également y pratiquer la pêche sportive, les eaux de l’océan atlantique au large de la côte étant particulièrement poissonneuses. Ou encore l’équitation au Club hippique, le tennis et la piscine dans les grands hôtels et les sports de combat (judo, karaté, aïkido) en ville. Et, à quelques kilomètres de la cité océane, non loin de Diosso, le golf.

ACCÈS A POINTE-NOIRE

À 586 km de Brazzaville et 208 km de Dolisie par la RN 1 bitumée. À 1 118 km d’Owando et 1 435 km de Ouesso par la RN 1 et la RN2 bitumées. Aéroport international. Port maritime (PAPN). Terminus du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) qui relie Pointe-Noire à Brazzaville.

BAIGNADES ET SURF

En effet, Pointe-Noire et le Kouilou disposent d’atouts uniques que les autres départements n’ont pas : la mer, le soleil et la plage. Tout le long de la côte s’égrènent de nombreuses plages de sable fin, notamment Pointe-Indienne, au nord de Pointe-Noire, très prisée des Ponténégrins, ou Wassa, près de Djéno, idéale pour les bains de mer, la planche à voile, le ski nautique et la voile.

Outre les baignades et les bains de soleil, les surfeurs peuvent s’en donner à cœur joie à leur loisir favori dans ces mêmes eaux. Ils peuvent glisser sur les vagues en se tenant debout, en équilibre sur une planche. La mer forme des ondulations que l’on peut admirer de près ou de loin.

PÊCHE SPORTIVE ET BALADES EN PIROGUE

La pêche sportive est une autre activité que l’on peut pratiquer au large des côtes, dans les eaux poissonneuses de l’océan Atlantique. Elle se pratique en haute mer, en lagune (à Conkouati) ou depuis la plage. On y pêche diverses sortes de poissons : capitaines, raies rondes, raies-guitares, tarpons, barracudas, carpes rouges, courbines, mérous, dorades royales, bars et bars royaux, coryphènes et carangues.

Outre l’océan atlantique, les marigots, les fleuves, les rivières et les lacs nombreux en bordure de mer ont également la réputation d’être très poissonneux, aussi attirent-ils de nombreux pêcheurs sportifs qui ont l’espoir de battre quelques records ou de vivre quelques journées palpitantes.

Des promenades en pirogue ou en hors-bord peuvent être organisées en mer et sur la lagune alimentée par un bras de la Louémé et séparée de la mer par un banc de sable

Culture en Marche

Selon les régions, le Congo est un pays de montagnes, de savanes, de forêts et de cours d’eau qui se prêtent à un tourisme vert et culturel.

Le tourisme vert (tourisme rural, agrotourisme, etc.) est un tourisme durable centré sur la découverte de la nature qui, dans bien des départements congolais, n’a pas encore été domptée. Cette forme de tourisme est l’occasion, pour le visiteur, d’être en prise directe avec les réalités de la ruralité où l’agriculture est pratiquée de façon artisanale mais aussi à plus grande échelle et mécanisée. La nourriture y est naturelle, « bio » pour les écologistes, et saine en raison du non recours, à grande échelle, d’engrais chimiques pour améliorer le rendement des sols cultivés.

Qu’il s’agisse de la Cuvette, entre Oyo et Boundji, de la Bouenza, du Niari, du Kouilou ou de la Sangha, de la Likouala, du Pool ou de la Lékoumou, le touriste se rendra compte, à travers les randonnées dans la forêt ou dans la savane et les visites de villages ou de grandes fermes mécanisées (agrotourisme), que la vie en milieu rural est aux antipodes de celle en milieu urbain où les habitudes de consommation tendent à s’aligner sur celles d’autres grandes villes d’Europe, d’Amérique ou d’Asie sous l’influence des programmes télévisés et de l’usage des réseaux sociaux via les smartphones très répandus en ville. En revanche, la mondialisation n’a pas encore eu les mêmes effets sur le quotidien des populations rurales. D’où l’intérêt du tourisme vert dans ces contrées.

Propices aux randonnées pédestres,aux balades en pirogue et aux excursions en voiture, le tourisme vert et l’agro-tourisme seront aussi l’occasion pour le visiteur de découvrir les traditions culturelles du pays

En effet, on ne peut mieux saisir les subtilités culturelles des différents peuples du Congo qu’après une immersion dans leur milieu. Tout porte à croire que, s’ils réalisent que le visiteur est là pour apprendre, les habitants de ces terroirs seraient disposés à parler de leurs coutumes, de leurs modes d’organisation sociale et de leurs rites traditionnels, qui remontent à la nuit des temps et qui se transmettent de génération en génération, à travers les contes et les légendes.On tend souvent à oublier qu’il y avait une vie et une organisation sociale spécifique dans toutes ces régions avant la colonisation française et qui perdure d’une manière ou d’une autre encore aujourd’hui.

Modes de vie ancestraux, traditions culturales, produits du terroir, cérémonies sociales ou rituelles, accompagnées de danse et de musique, seront autant de choses que découvrira le promeneur en visitant un village. Cette visite sera aussi l’occasion de goûter à la cuisine congolaise, à ses différentes recettes et leurs variantes. Car les spécialités culinaires varient d’un département à l’autre.

Le Congo, fort de son réseau routier de bonne qualité et de ses autres atouts, notamment la diversité de ses paysages, peut jouer la carte du tourisme vert avec succès et générer des revenus supplémentaires pour les territoires concernés.

Histoire et Mémoire

Le Congo a une carte à jouer dans le domaine du tourisme mémoriel qui connaît un regain d’intérêt dans le monde. Sa riche histoire se prête à cette activité touristique.

Le royaume de Loango, qui régna dans le sud du Congo, bâtit sa prospérité notamment sur la traite négrière qu’il pratiqua au profit d’Européens. Ce royaume, qui dépenda dans un premier temps du puissant royaume Kongo, s’en détacha progressivement à partir du XVIème siècle.

C’est sur la côte, dans le royaume de Loango, que se situait le terminus de la piste des caravanes qui aboutissait au Pool. Diverses marchandises, venant d’Europe, qui étaient échangées contre des produits du terroir congolais (ivoire, peaux d’animaux, etc.), circulaient sur cette piste. Les colis, portés à dos d’homme, pouvaient peser jusqu’à 30 kg. Le trajet à pied depuis le Pool pouvait prendre 40 jours.

À l’époque de la traite négrière, les esclaves étaient acheminés depuis le nord du Congo, par bateau puis par portage, par la piste des caravanes, avant d’être embarqués à Loango et expédiés vers les Amériques.

Les vestiges de ce royaume, qui amorça son déclin vers la fin

du 19 siècle, sont encore visibles aujourd’hui, notamment à Diosso (Kouilou) où le palais autrefois occupé par son roi a été transformé en musée.

Le royaume téké dont le siège se situe à Mbé, est un autre témoin du passé du Congo que l’on peut découvrir notamment dans le Poo, à Mbé, et dans les Plateaux.

Le village de Mbirou (à une dizaine de kilomètres en aval de Ouesso), où eut lieu une bataille féroce entre Allemands et Français en 1914, conviendrait également au tourisme de mémoire. Le monument commémoratif de cette bataille remportée par les Allemands a été rénové et inauguré en 2014. Curieusement, dans les cours d’histoire, les jeunes congolais n’apprennent pas cet événement qui montre pourtant qu’un morceau du territoire congolais fut au centre des rivalités entre deux ex-puissances coloniales qui tenaient à étendre leur influence en Afrique centrale.

Brazzaville « Brazza la verte »

PRESENTATION GENERALE

Localisation : au bord du fleuve Congo, dans le sud-est du pays.Limites administratives : Le Pool de part et d’autre du département et le fleuve Congo (RD Congo) à l’est.
Superficie : 588,40 km2
Population : 1 864 659 habitants (estimation 2013)
Chef-lieu : Brazzaville (capitale du Congo)
Le département de Brazzaville comprend la commune de Brazzaville, formée de 9 arrondissements (Makélékélé ; Bacongo ; Poto-Poto ; Moungali ; Ouenzé ; Talangaï ; Mfilou ; Madibou ; Djiri) et le district de l’Ile Mbamou

AU BORD DU FLEUVE

Brazzaville, la capitale politique et administrative du Congo, peuplée d’environ 1,8 million d’âmes, s’étend sur une douzaine de kilomètres le long de la rive droite du fleuve Congo, depuis le Stanley Pool jusqu’aux premiers rapides qui, à partir de l’embouchure de la rivière Djoué, rendent impraticable la navigation. Elle fait face à Kinshasa, la capitale de la RD Congo, qui abrite plus de dix millions d’habitants.

DE MFOA A BRAZZAVILLE

Avant l’arrivée des Européens, le site, très fréquenté, était une plaque tournante du commerce congolais contrôlé par les Tékés. La ville s’est développée à partir du village de Mfoa, où l’explorateur français Savorgnan de Brazza, conscient de l’importance du site, clé du Congo supérieur qui donnait accès au cœur du continent, planta le drapeau français le 3 octobre 1880 et décida d’y établir un poste. En juillet 1881, le poste est baptisé Brazzaville, du nom de son fondateur.

A l’époque coloniale, Brazzaville fut la capitale de l’Afrique équatoriale française (AEF). En revanche, elle ne fut pas toujours la capitale du Congo français. En effet, de 1950 à 1959, Pointe-Noire lui a ravi son titre. En 1940, Brazzaville devint la capitale de la France Libre. C’est de là que le général de Gaulle lança, le 27 octobre 1940, un manifeste annonçant la création d’un Conseil de défense de l’Empire.

NEUF ARRONDISSEMENTS

À l’origine, le territoire de Brazza était composé de deux « Brazzavilles noires », selon l’expression du sociologue français Georges Balandier, qui entouraient la « ville blanche » située sur la plaine de Mpila, en bordure du fleuve, et sur le plateau. C’est autour de ces quartiers européens que se sont constituées au fil des ans trois couronnes urbaines. La première couvre les deux arrondissements les plus anciens : Poto-Poto et Bacongo. La deuxième est composée des arrondissements de Makélékélé, Moungali et Ouenzé (marché en lingala). Enfin, la troisième, de création plus récente, est formée des arrondissements de Talangaï, Mfilou-Ngamaba, ainsi que Djiri et Madibou, créés en 2011.

VILLE DE SERVICES ET DE CULTURE

L’économie de Brazzaville repose sur le secteur tertiaire. Située à la rupture de charge de plusieurs modes de transport avec son port fluvial, sa gare ferroviaire et son aéroport international Maya Maya, Brazzaville est par ailleurs le point de départ et d’aboutissement de la RN 1 qui la relie à Pointe-Noire, et de la RN 2, qui la connecte à Ouesso, le chef-lieu de la très septentrionale Sangha. Ce positionnement en fait une ville carrefour et un hub sous-régional. Outre l’activité de transport, la capitale est le siège des administrations et des institutions du pays et abrite une gamme étendue de services (établissements bancaires et de micro-finance, assurances, sociétés d’audits, compagnies de téléphonie mobile, fournisseurs d’accès à Internet, supermarchés et autres commerces de gros et de détail, etc.).

En revanche, elle n’est pas un pôle industriel. Les principales unités industrielles modernes sont concentrées à Mpila, où se trouve la zone industrielle. Une multitude de micro-entreprises informelles est dispersée dans toute la ville.

Brazzaville est aussi une ville de culture. Deux modes d’expression artistiques font particulièrement sa renommée : la peinture, avec la célèbre Ecole de peinture de Poto-Poto, et la musique. Outre l’Université Marien Ngouabi, une variété d’instituts et d’écoles, qui forment à tous les niveaux et dans des domaines variés, sont établis dans la capitale.

CAPITALE COSMOPOLITE

Les premiers habitants de Brazzaville furent des Tékés, puis des Laris, deux communautés installées dans la région du Pool. Puis, au fil des ans, la capitale a attiré des populations d’autres régions du Congo et de l’étranger. Très tôt, Brazzaville est en effet devenu un melting-pot. Son statut de capitale de l’AEF et les grands travaux qui sont engagés dans le pays (port de Pointe-Noire et de Brazzaville, Chemin de fer Congo-Océan etc.) expliquent la présence, dès le début du XXème siècle, d’étrangers, embauchés sur les chantiers ou dans l’administration coloniale : des Français, mais aussi des ressortissants de l’AEF (Oubangui-Chari, Tchad, Gabon, Moyen-Congo, Cameroun) et de l’Afrique occidentale française (AOF) ainsi que des Libanais. Puis, au fil des ans, viendront s’établir dans la capitale d’autres nationalités : des Africains de la sous-région, en particulier de la RD Congo, et d’autres continents. Depuis les années 2000, l’origine géographique des investisseurs étrangers se diversifie, avec l’implantation de Chinois, d’Indiens, d’Italiens, d’Espagnols, de Brésiliens, d’Israéliens, de Turcs, d’Américains, d’Australiens et autres nationalités.

TOURISME D’AFFAIRES ET DE CONGRES

Avec une gamme étoffée et diversifiée d’hôtels, de salles de conférences et autres équipements (stades, salles de fitness, musées, galeries), Brazzaville s’est affirmée comme un centre de tourisme d’affaires, de congrès et de culture. De nombreux forums économiques et des conférences intéressant la sous-région et même le continent s’y tiennent à intervalles réguliers. Tous les deux ans, la capitale accueille le Festival panafricain de musique (Fespam). Des matchs de football, des concerts et autres spectacles y sont également organisés.

Ville historique et culturelle, Brazzaville dispose d’un magnifique patrimoine matériel et artistique à découvrir. Tours de ville guidés, dégustation de la gastronomie congolaise, randonnées à pied dans les environs de la ville, balades en bateau sur le fleuve Congo, parties de tennis et de golf et farniente sur l’île Mbamou sont autant de loisirs qu’offre la capitale.

ACCES

À 586 km de Pointe-Noire, 378 km de Dolisie, par la RN1 bitumée ; à 331 km de Gamboma, 532 km d »Owando, 603 km de Makoua et 849 km de Ouesso par la RN2 bitumée
Brazzaville fait face à Kinshasa (capitale de la RD Congo) et est située à 832 km de Libreville (Gabon), 1 028 km de Bangui (Centrafrique), 1 105 km de Douala (Cameroun). Aéroport international Maya-Maya. Terminus du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) qui relie la capitale à Pointe-Noire. Port fluvial.

 

Écotourisme, Le Fonds Bleu

La richesse de la faune et de la flore a amené les autorités du Congo, par ailleurs grand pays forestier, à aménager des aires protégées. Ainsi le Congo compte quatre parcs nationaux, plusieurs réserves et des sanctuaires de grands singes.

Ces derniers couvrent le pays du nord au sud et de l’est à l’ouest et constituent des endroits privilégiés pour observer la grande faune équatoriale.

Dans le Parc d’Odzala-Kokoua, situé dans le nord, on peut voir surtout des buffles et des éléphants de forêts, des singes , gorilles et chimpanzés.Notamment de nombreuses variétés d’antilopes : sitatungas, guibs harnachés, céphalophes, sylvicapres.

Dans le Nord du pays, le Parc National Nouabalé-Ndoki et la Réserve communautaire du Lac Télé abritent également une population significative d’éléphants de forêt, de gorilles, de chimpanzés, de lions de forêts, de buffles, de panthères, et plus de 300 espèces d’oiseaux et bien d’autres petits mammifères.

Dans la réserve Lésio-Louna/Léfini, vivent en liberté totale gorilles de plaine, antilopes, potamochères, hippopotames, etc. Dans le département du Kouilou, le Parc National de Conkouati-Douli, qui s’étale de l’océan aux Monts du Mayombe, est très riche en flore et en faune, notamment en éléphants de forêt, en chimpanzés et en gorilles, est sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 12 juin 2008.

On aura également l’occasion d’apercevoir toutes sortes d’oiseaux aquatiques : aigles-pêcheurs, hérons, martins-pêcheurs au cours de la remontée des cours d’eau Congo, Oubangui, Alima,Niari et Sangha, mais aussi des hippopotames (vers Mossaka) et des crocodiles (vers Impfondo), plus discrets.

Sa majesté le Fleuve Congo

Le Congo bénéficie d’un impressionnant réseau hydrographique constitué d’une trentaine de rivières et d’autres cours d’eau navigables, parmi lesquels des affluents du majestueux fleuve Congo. Ce réseau est lié au bassin du fleuve Congo qui couvre plusieurs pays de la région, dont le Congo qui est fréquemment arrosé par les pluies tropicales.

L’Oubangui, la Sangha, la Likouala-aux-herbes, le Congo, l’Alima, le Niari, etc. offrent des possibilités de tourisme fluvial. L’Alima, qui prend sa source au Gabon et se jette dans le fleuve, a la particularité d’être navigable pendant toute l’année. Les balades sur l’Alima, entre Boundji, Oyo, qui sera doté sous peu d’un port moderne, et Kounda sont à organiser dans des hors bord présentant toutes les garanties de sécurité. Elles seraient l’occasion, pour le visiteur, de suivre les traces de l’explorateur français de Brazza et de découvrir une kyrielle de villages de pêcheurs aux maisons sur pilotis, enfouis dans la forêt visible tout au long du trajet sur les deux rives de cette rivière qui se jette dans le fleuve Congo vers Kounda. Les randonnées sur le fleuve Congo au départ du port de Brazzaville permettraient au touriste de voir de visu l’immensité de ce fleuve qui, par son débit, est le deuxième de la planète au monde après l’Amazone. Cette activité peut s’accompagner d’une promenade à pied dans l’un des villages de pêcheurs situés au bord du fleuve.