Brazzaville « Brazza la verte »

PRESENTATION GENERALE

Localisation : au bord du fleuve Congo, dans le sud-est du pays.Limites administratives : Le Pool de part et d’autre du département et le fleuve Congo (RD Congo) à l’est.
Superficie : 588,40 km2
Population : 1 864 659 habitants (estimation 2013)
Chef-lieu : Brazzaville (capitale du Congo)
Le département de Brazzaville comprend la commune de Brazzaville, formée de 9 arrondissements (Makélékélé ; Bacongo ; Poto-Poto ; Moungali ; Ouenzé ; Talangaï ; Mfilou ; Madibou ; Djiri) et le district de l’Ile Mbamou

AU BORD DU FLEUVE

Brazzaville, la capitale politique et administrative du Congo, peuplée d’environ 1,8 million d’âmes, s’étend sur une douzaine de kilomètres le long de la rive droite du fleuve Congo, depuis le Stanley Pool jusqu’aux premiers rapides qui, à partir de l’embouchure de la rivière Djoué, rendent impraticable la navigation. Elle fait face à Kinshasa, la capitale de la RD Congo, qui abrite plus de dix millions d’habitants.

DE MFOA A BRAZZAVILLE

Avant l’arrivée des Européens, le site, très fréquenté, était une plaque tournante du commerce congolais contrôlé par les Tékés. La ville s’est développée à partir du village de Mfoa, où l’explorateur français Savorgnan de Brazza, conscient de l’importance du site, clé du Congo supérieur qui donnait accès au cœur du continent, planta le drapeau français le 3 octobre 1880 et décida d’y établir un poste. En juillet 1881, le poste est baptisé Brazzaville, du nom de son fondateur.

A l’époque coloniale, Brazzaville fut la capitale de l’Afrique équatoriale française (AEF). En revanche, elle ne fut pas toujours la capitale du Congo français. En effet, de 1950 à 1959, Pointe-Noire lui a ravi son titre. En 1940, Brazzaville devint la capitale de la France Libre. C’est de là que le général de Gaulle lança, le 27 octobre 1940, un manifeste annonçant la création d’un Conseil de défense de l’Empire.

NEUF ARRONDISSEMENTS

À l’origine, le territoire de Brazza était composé de deux « Brazzavilles noires », selon l’expression du sociologue français Georges Balandier, qui entouraient la « ville blanche » située sur la plaine de Mpila, en bordure du fleuve, et sur le plateau. C’est autour de ces quartiers européens que se sont constituées au fil des ans trois couronnes urbaines. La première couvre les deux arrondissements les plus anciens : Poto-Poto et Bacongo. La deuxième est composée des arrondissements de Makélékélé, Moungali et Ouenzé (marché en lingala). Enfin, la troisième, de création plus récente, est formée des arrondissements de Talangaï, Mfilou-Ngamaba, ainsi que Djiri et Madibou, créés en 2011.

VILLE DE SERVICES ET DE CULTURE

L’économie de Brazzaville repose sur le secteur tertiaire. Située à la rupture de charge de plusieurs modes de transport avec son port fluvial, sa gare ferroviaire et son aéroport international Maya Maya, Brazzaville est par ailleurs le point de départ et d’aboutissement de la RN 1 qui la relie à Pointe-Noire, et de la RN 2, qui la connecte à Ouesso, le chef-lieu de la très septentrionale Sangha. Ce positionnement en fait une ville carrefour et un hub sous-régional. Outre l’activité de transport, la capitale est le siège des administrations et des institutions du pays et abrite une gamme étendue de services (établissements bancaires et de micro-finance, assurances, sociétés d’audits, compagnies de téléphonie mobile, fournisseurs d’accès à Internet, supermarchés et autres commerces de gros et de détail, etc.).

En revanche, elle n’est pas un pôle industriel. Les principales unités industrielles modernes sont concentrées à Mpila, où se trouve la zone industrielle. Une multitude de micro-entreprises informelles est dispersée dans toute la ville.

Brazzaville est aussi une ville de culture. Deux modes d’expression artistiques font particulièrement sa renommée : la peinture, avec la célèbre Ecole de peinture de Poto-Poto, et la musique. Outre l’Université Marien Ngouabi, une variété d’instituts et d’écoles, qui forment à tous les niveaux et dans des domaines variés, sont établis dans la capitale.

CAPITALE COSMOPOLITE

Les premiers habitants de Brazzaville furent des Tékés, puis des Laris, deux communautés installées dans la région du Pool. Puis, au fil des ans, la capitale a attiré des populations d’autres régions du Congo et de l’étranger. Très tôt, Brazzaville est en effet devenu un melting-pot. Son statut de capitale de l’AEF et les grands travaux qui sont engagés dans le pays (port de Pointe-Noire et de Brazzaville, Chemin de fer Congo-Océan etc.) expliquent la présence, dès le début du XXème siècle, d’étrangers, embauchés sur les chantiers ou dans l’administration coloniale : des Français, mais aussi des ressortissants de l’AEF (Oubangui-Chari, Tchad, Gabon, Moyen-Congo, Cameroun) et de l’Afrique occidentale française (AOF) ainsi que des Libanais. Puis, au fil des ans, viendront s’établir dans la capitale d’autres nationalités : des Africains de la sous-région, en particulier de la RD Congo, et d’autres continents. Depuis les années 2000, l’origine géographique des investisseurs étrangers se diversifie, avec l’implantation de Chinois, d’Indiens, d’Italiens, d’Espagnols, de Brésiliens, d’Israéliens, de Turcs, d’Américains, d’Australiens et autres nationalités.

TOURISME D’AFFAIRES ET DE CONGRES

Avec une gamme étoffée et diversifiée d’hôtels, de salles de conférences et autres équipements (stades, salles de fitness, musées, galeries), Brazzaville s’est affirmée comme un centre de tourisme d’affaires, de congrès et de culture. De nombreux forums économiques et des conférences intéressant la sous-région et même le continent s’y tiennent à intervalles réguliers. Tous les deux ans, la capitale accueille le Festival panafricain de musique (Fespam). Des matchs de football, des concerts et autres spectacles y sont également organisés.

Ville historique et culturelle, Brazzaville dispose d’un magnifique patrimoine matériel et artistique à découvrir. Tours de ville guidés, dégustation de la gastronomie congolaise, randonnées à pied dans les environs de la ville, balades en bateau sur le fleuve Congo, parties de tennis et de golf et farniente sur l’île Mbamou sont autant de loisirs qu’offre la capitale.

ACCES

À 586 km de Pointe-Noire, 378 km de Dolisie, par la RN1 bitumée ; à 331 km de Gamboma, 532 km d »Owando, 603 km de Makoua et 849 km de Ouesso par la RN2 bitumée
Brazzaville fait face à Kinshasa (capitale de la RD Congo) et est située à 832 km de Libreville (Gabon), 1 028 km de Bangui (Centrafrique), 1 105 km de Douala (Cameroun). Aéroport international Maya-Maya. Terminus du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) qui relie la capitale à Pointe-Noire. Port fluvial.