COP 26 de Glasgow, le Congo multiplie les partenariats pour faire entendre sa voix et celle de l’Afrique en matière de changement climatique

Ce lundi 19 avril 2021, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, a reçu Madame Ellen B. Thorburn, Chargée d’Affaires de l’Ambassade des États Unis au Congo, pour échanger sur les préparatifs du sommet sur le climat qu’organise le Président Joe BIDEN et la série de consultations initiées par son envoyé spécial en matière de climat, John KERRY.

Après avoir expliqué à son interlocutrice la vision ambitieuse en matière d’environnement et de changement climatique, de Son Excellence Denis SASSOU-N’GUESSO, Président la République, Chef de l’État, lors de sa cérémonie d’investiture, la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT a, au cours de son entretien avec la diplomate américaine, présenté les avancées significatives ainsi que les perspectives de la République du Congo dans le domaine de l’environnement et des changements climatiques.

L’évolution de l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo(CCBC) et du Fonds Bleu, le plan d’investissement de la CCBC et les différents projets de l’étude de préfiguration, ont fait l’objet de cet entretien qui prépare la table ronde organisée par Monsieur John KERRY, à laquelle prendra part Madame Arlette SOUDAN-NONAULT.

La République du Congo prend la présidence du Forum Africain sur le Développement Durable

7ème forum sur le développement durable

Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, en charge du développement durable de la République du Congo, succède au Professeur Paul MAVIMA, Ministre de la Fonction Publique et du Dialogue  Social du Zimbabwe, à la tête du Forum Africain sur le Développement Durable.

Tenue le 1er mars 2021 par visioconférence et en présentiel, la session inaugurale du 7ème Forum Africain sur le Développement Durable, qu’abrite Brazzaville jusqu’au 4 mars 2021, placé sous le Très Haut Patronage de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, a été marquée par la passation de mandat entre le Zimbabwe et le Congo qui dirigera pendant un an le Bureau de ce forum.

Ce bureau dont la Présidence est assurée par le Congo, est composé de quatre autres États, représentants les différentes sous régions de l’Afrique.

Grâce à son leadership sur le continent en matière de Développement Durable, la République du Congo portera la voix de l’Afrique à la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies, en vue de faire le point des progrès et des défis dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Sitôt investie, la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT, a présidé le panel de Haut Niveau, qui a eu pour thème «  l’action transformatrice pour mieux bâtir à partir de la crise de Covid 19: Vers une Afrique résiliente et verte pour assurer la réalisation du programme 2030 et de l’agenda 2063« , lequel a été suivi par plus de 3000 personnes en ligne.

Dans son propos, la Présidente du 7ème Forum Africain sur le Développement Durable a indiqué que la récession économique engendrée par la COVID 19 pourrait compromettre si nous n’y prenons garde l’atteinte des objectifs de développement durable, particulièrement dans les pays les moins avancés.

Elle a également rappelé, le rôle important que joue l’Afrique en général et l’Afrique Centrale en particulier dans la sauvegarde de la planète grâce à la forêt du Bassin du Congo qu’elle abrite et qui représente le deuxième poumon écologique mondial.

La découverte récente de tourbières qui s’étendent sur près de 145 500 km2 entre notre pays et la RDC et séquestrent environ 30 milliards de tonnes de carbone, représente un défi supplémentaire en terme de gestion durable si nous voulons bâtir une Afrique résiliente et verte. Le développement d’une économie verte doit s’appuyer sur la préservation, la gestion durable et la valorisation de notre capital naturel, a aussi indiqué la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT.

Protection de la nature : le Congo lance le projet Biodev 2030

Source : adiac-congo

La ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo, a  lancé le 24 février à Brazzaville le projet Biodev 2030 visant à intégrer la biodiversité au développement dans les pays pilotes.

Il s’agit d’un projet de « facilitation d’engagements pour la biodiversité » qui entend apporter au gouvernement de chacun des pays cibles (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, , Ethiopie, Gabon, Guinée,  Guyane, Kenya, Madagascar, Mozambique, Ouganda, Sénégal, Tunisie, Vietnam) les moyens d’identifier et d’engager conjointement avec le secteur privé et la société civile, des mutations profondes dans les secteurs de l’économie ayant une incidence stratégique sur le développement et sur la biodiversité.

Dans son mot introductif, le Dr Jean Bakouma, directeur à la conservation du bassin du Congo, a fait savoir que le projet Biodev 2030 donne l’occasion de comprendre comment est-ce que les activités économiques impactent la riche biodiversité de la forêt congolaise ; et quelles sont les mesures qu’on peut prendre pour en atténuer les effets ou mieux inverser la course ?

Pour sa part, la ministre du Tourisme et de l’Environnement a indiqué que la République du Congo dispose d’un capital naturel riche et varié qui fait non seulement sa fierté, mais qui lui confère aussi toute sa place dans les enjeux internationaux liés notamment à la lutte contre l’érosion de la biodiversité et les changements climatiques. C’est pourquoi depuis plusieurs années le Congo n’a cessé de fournir des efforts afin de gérer durablement ses ressources naturelles en se dotant de cadres légaux et réglementaires adéquats et en adhérant à plusieurs initiatives régionales et internationales.

Pour la coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo, la lettre d’intention signée par le chef de l’État en septembre 2019 à Paris avec son homologue français, Emmanuel Macron, dans le cadre de l’initiative pour la forêt d’Afrique centrale, illustre cet engagement au plus haut niveau. « Nous pouvons à ce jour mesurer le chemin parcouru dans la gestion durable de nos écosystèmes forestiers. Nous avons ainsi créé dix-sept aires protégées qui couvrent 13% du territoire national et qui sont autant de sanctuaires pour notre diversité biologique. Le taux de déforestation dans notre pays demeure parmi les plus faibles au monde, ce qui nous place dans la catégorie des pays à fort couvert forestier et à faible taux de déforestation », a-t-elle déclaré.

Poursuivant son allocution, la coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo, a souligné que la loi sur la protection de l’environnement, qui exige des porteurs de projets de réaliser des études d’impact environnemental et social préalablement au lancement de tout projet de développement, a permis à la République du Congo de minimiser les incidences sur l’environnement.

Un projet de facilitation d’engagements pour la biodiversité

A l’heure où la diversité biologique connait un déclin sans précédent à travers le monde, la République du Congo qui a adhéré à la convention sur la diversité biologique peut se réjouir des résultats obtenus. Même si dans ce domaine où rien n’est jamais acquis, il convient de demeurer en permanence vigilants. Aussi, la dégradation de la nature représente un risque économique et financier majeur. D’ici 2050, la dégradation des terres, d’ores et déjà très avancée, pourrait réduire de 10% les rendements agricoles en moyenne dans le monde, et jusqu’à 50% dans certaines régions, a-t-elle fait savoir.

A l’inverse, protéger la biodiversité et les écosystèmes présente de nombreuses opportunités notamment en Afrique où 62% des populations rurales dépendent directement des écosystèmes et des biens et services environnementaux qu’ils fournissent. La préservation de la biodiversité et la lutte contre la pauvreté, dans leur acception multidimensionnelle, vont ainsi de pair.

Ainsi donc, la gestion non rationnelle des ressources issues de la nature génère des situations d’instabilité et d’insécurité, facteurs majeurs de pauvreté et de déplacements des populations, a indiqué la ministre. D’où, il est dès lors crucial et urgent de stabiliser puis d’inverser le déclin de la biodiversité à toutes les échelles nationales et internationales. C’est donc, dans cette perspective qu’est né le projet Biodev 2030.

Notons que l’Agence française de développement en partenariat avec le Fonds mondial pour la protection de la nature a décidé d’accompagner le Congo dans la construction d’engagements volontaires sur la biodiversité, à travers l’étude des moteurs de l’érosion de la biodiversité, afin de construire des trajectoires de développement durable post-2020.

Environnement : les résidus d’hydrocarbures polluent le littoral maritime

 

Source : adiac-congo 

La ministre en charge de l’Environnement, Arlette Soudan Nonault, est allée le 17 février prendre la mesure de la pollution marine causée par des résidus pétroliers déversés du côté de Djeno. Au terme de la visite, elle a constaté l’impact environnemental de ces produits sur les riverains et autres usagers de la côte maritime.

Arlette Soudan Nonault a visité les différents espaces et zones pollués par les activités que mènent certaines sociétés dans la ville océane. C’est à la côte sauvage qu'elle a débuté ses descentes de terrain pour faire l’état des lieux de l’impact environnemental du déversement en mer des hydrocarbures observé le long de la côte sauvage et d’autres sites en mer. A ce niveau, les auteurs n’étant pas déterminés, l’enquête doit se poursuivre pour pouvoir déterminer la source réelle de ces pollutions. Entretemps, les travaux de nettoyage se font de façon manuelle. Une société récupère des sables pollués mais sans au préalable prélever des échantillons des sols, de l’air ou de l’eau pour déterminer le degré de pollution causée par ces films d’hydrocarbures. Le souhait serait qu’il y ait des analyses des sols et de l’eau pour pouvoir regarder le niveau de pollution. Ensuite, elle a visité le chantier de réparation du pipeline endommagé pendant l’exécution des travaux d’aménagement urbain sur l’avenue des voiliers dans la zone industrielle de Pointe-Noire. 

Arlette Soudan-Nonault a également visité l’entrepôt des déchets hydrocarburés dangereux du Port autonome de Pointe-Noire. Pour le traitement de ces grés bituminés issus des travaux de dragage du port depuis des années 2016, il y a les sociétés Total et Perenco qui se sont portées garantes pour apporter leur expertise à l’État afin de voir comment éliminer ces grés bituminés.

« Sur les pollutions au port, jusqu’à présent on n’était pas très impliqué sur le sujet. Par contre, sensibles au respect de l’environnement, nous sommes prêts à partager notre expertise dans ce domaine. Nous allons traiter nous-mêmes des bouts de forages avec des spécifications, avec des processus qui sont bien établis, qui sont clairs et qui sont éprouvés. A propos, nous sommes prêts à se rapprocher du directeur du Port autonome de Pointe-Noire », a déclaré le directeur général de Total Congo, Martin Deffontaines. La société Perenco est également prête à partager son expertise avec le Port autonome de Pointe-Noire, a indiqué le directeur général de ce groupe en République du Congo, Christophe Blanc.

Conserver les écosystèmes marins et côtiers

Au regard de l’ampleur des dégâts, la ministre du Tourisme et de l’environnement a indiqué que les parties prenantes devaient agir dans l’urgence afin de ne pas exposer les populations qui fréquentent ces lieux, mais aussi de conserver les écosystèmes marins et côtiers.

« … Il nous faut mettre en place un guide de gestion des déchets portuaires très rapidement. Il y a un plan de réception de traitement des déchets d’exploitation bien précis du port. Je pense que dans le guide global de la gestion du plan d’intervention d’urgence, nous allons pouvoir travailler avec les deux sociétés qui veulent bien mettre à notre disposition quelques outils qu’ils ont déjà. J’aimerai à ce stade interpeller les différents usagés de tous ces différents secteurs que j’ai déjà nommés qui dans le cadre de la gestion de leurs industries peuvent dégénérer quelques pollutions », a souligné la ministre du Tourisme et de l’environnement. 

La ministre en charge de l’Environnement a bouclé sa visite de travail dans la ville océane par une séance de travail avec les grands opérateurs pétroliers, la direction générale du Port autonome de Pointe-Noire, en présence des autorités préfectorales. Parmi les points débattus au cours de cette séance de travail figurent la dépollution urgente des zones contaminées par le déversement des hydrocarbures, le traitement dans le respect des normes environnementales des déchets hydrocarburés dangereux du port, et le rappel au respect des textes en vigueur en matière d’environnement.

 

Source : adiac-congo 

 

L’Environnement et le Climat au cœur de la séance de travail entre la Ministre Soudan-Nonault et M. François BARATEAU, Ambassadeur de France au Congo

L’évaluation et les perspectives de coopération dans le domaine de l’Environnement et du Climat entre la République du Congo et la France, ont été au cœur de la séance de travail de la Ministre du Tourisme et de l’Environnement Arlette SOUDAN-NONAULT avec Son Excellence Monsieur François BARATEAU, Ambassadeur de France au Congo, ce jeudi 28 janvier 2021.

Ces deux pays, cosignataires de l’Accord de Coopération et de la feuille de route dans les domaines précités, prévoient mettre en place un cadre de travail qui sera dirigé par la Ministre du Tourisme et l’Environnement en vue de relever les défis sur le plan de la conservation des écosystèmes fragiles du bassin du Congo et d’autres projets ambitieux de préservation de l’environnement conformément à la lettre d’intention signée entre le Président Congolais Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-N’GUESSO et son homologue français le Président Emmanuel MACRON. L’ambassadeur de France, qui apprécie énormément la collaboration avec le Ministère du Tourisme et de l’Environnement, grâce au dynamisme de la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT, a réitéré le soutien de son pays dans la mise en œuvre de ces projets.

 

Réchauffement climatique : l’Accord de Paris, 5 ans déjà

La ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo (CCBC), a pris part à la conférence virtuelle relative à la célébration du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris, le 12 décembre.

 La conférence de presse présidée par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, qui avait à ses côtés sa collègue ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a porté sur le bilan et réflexions sur ce qui a été accompli depuis 2015 et les perspectives relatives à cet accord.

La tenue de cette conférence marque le lancement du cycle de relèvement de l’ambition climatique jusqu’à la COP26 de Glasgow. Pour la ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la CCBC, qui a pris part à cette conférence, la phase de mise en œuvre de l’accord de Paris devra impérativement prendre en compte les attentes des pays membres du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial, et dont regorge plus de 10% de la biodiversité mondiale, inscrites dans les deux cent huit projets que porte l’étude de préfiguration du Fonds bleu, récemment validée par les pays membres. Elle a, en outre, ajouté que le maintien de la température de la planète entre 1,5-2°C, objectif de l’Accord de Paris, ne peut être atteint sans une gestion durable des tourbières du Bassin du Congo. La coordonnatrice technique de la CCBC a indiqué, en outre, que les seize pays de la CCBC et le royaume du Maroc feront entendre leurs voix à Glasgow, en vue d’une prise en compte effective de ces problématiques, sans lesquelles les objectifs de l’accord de Paris ne peuvent être atteints.

L’accord de Paris, l’une des réussites les plus emblématiques

L’accord historique par lequel la communauté internationale a pris ses responsabilités et ses engagements à l’égard des générations futures est devenu l’une des réussites les plus emblématiques du multilatéralisme, a déclaré le ministre Jean Yves Le Drian. La partie était loin d’être gagnée, a-t-il ajouté. Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a fait savoir que l’année 2021 sera décisive pour l’avenir de la planète avec la tenue de trois COP : climat, biodiversité, désertification. « Aujourd’hui l’horizon semble s’éclaircir puisqu’une lueur s’est allumée de l’autre côté de l’atlantique. L’Accord de Paris demeure notre meilleure boussole dans les tempêtes qui bouleversent notre présent et face à celles qui menacent l’avenir… La rencontre d’aujourd’hui, nous l’avons souhaitée avec ma collègue Barbara Pompili non pas seulement comme un moment de célébration, mais essentiellement un moment de remobilisation », a signifié Jean Yves Le Drian.  Et d’ajouter que 2020 aura été l’année d’une crise pandémique que personne n’aurait pu anticiper, en même temps que l’année des plus grandes confirmations d’inquiétudes, sans doute l’année plus chaude jamais enregistrée, l’année où le mercure aura grimpé jusqu’à 38 degrés en Sibérie ; l’année où un brutal record de trente tempêtes majeurs aurait frappé l’atlantique. « Regardons la réalité en face, notre planète n’est plus en sursis, elle a désormais basculé dans l’état d’urgence. Nous sommes réunis pour croiser les perspectives de la communauté scientifique, de la société civile, des collectivités, de la jeunesse, des entreprises, avec le regard de ceux qui furent les deux grandes architectes de la COP21, Laurent Fabius et Laurence Tubiana. Nous sommes réunis à la fois pour mesurer le chemin parcouru, mais surtout pour apprécier l’immense effort qui nous reste à accomplir. Nous sommes réunis pour nous dire ensemble tout ce que cet anniversaire signifie pour nous aujourd’hui et surtout les voies de la remobilisation », a-t-il poursuivi

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, qui met en œuvre l’accord de Paris au niveau national dans toutes ses dimensions : environnement, énergie, transport, logement, et la politique nationale de lutte contre le réchauffement climatique, veillant à la bonne explication et application des accords conclus en concertation avec le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a rappelé les faits.« C’était il y a cinq ans jour pour jour. Après des années d’échecs successifs, d’atermoiements, le monde prenait date. Pour la première fois, 196 pays prenaient un engagement commun, devant les générations futures de limiter le réchauffement climatique en deçà de deux degrés d’ici la fin du siècle. Jamais un texte international n’avait été aussi largement signé ; jamais le monde n’avait aussi unanimement dit : « Nous ne laisserons pas la catastrophe se produire, nous refusons de détruire notre seule planète » », a-t-elle déclaré.

Source : adiac-congo

Organisation mondiale du tourisme : vers le renouvellement des instances en janvier 2021

La séance de travail tenue en visioconférence par la ministre du Tourisme et de l’Environnement du Congo, Arlette Soudan-Nonault, et le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) Zurab Pololikashvili, le 15 décembre, s’est focalisée sur les préparatifs du prochain Conseil exécutif de l’OMT.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la coopération  multilatérale entre la République du Congo et l’OMT.

Arlette Soudan-Nonault et Zurab Pololikashvili ont fait le point d’étape des dossiers en commun, notamment le projet de classification hôtelière, la mise en œuvre de la stratégie et de la politique nationale de développement du tourisme durable et responsable adoptée en 2017 et les projets de formation des étudiants congolais dans le secteur du tourisme, engagés lors de la visite du président de la République, chef de l’État du Congo, Denis Sassou N’Guesso, en 2019 au siège de l’OMT à Madrid en Espagne, en marge de la COP25.

Les deux personnalités ont parlé également des préparatifs du prochain Conseil exécutif de l’OMT dont l’enjeu principal est le renouvellement des instances dirigeantes. Le Congo qui est membre du Conseil exécutif de cette organisation depuis 2017 s’est vu rappeler l’acquittement de ses contributions avant la tenue du prochain conseil. « En tant que ministre membre du conseil exécutif, nous sommes en train de faire le point avant les grandes assises de janvier qui se tiendront à Madrid en Espagne. La première étape c’est la feuille de route Afrique ; la deuxième, c’est faire le point des engagements pris par le chef de l’État congolais, quand il était à Madrid en Espagne dans les locaux de l’OMT. Et la troisième, c’est le renouvellement des instances dirigeantes de l’OMT. Le mandat du secrétaire général arrive à terme en janvier. Le Congo qui est membre du Conseil exécutif a droit au vote. Mais en même temps il m’a rappelé  pour que nous puissions avoir ce droit de vote, il nous faut payer nos cotisations, sinon nous ne pourrons pas nous imposer en tant que membre du Conseil exécutif », a déclaré la ministre du Tourisme et de l’Environnement du Congo.

Rappelons que la République du Congo a été élue membre du Conseil exécutif de l’OMT lors de l’assemblée générale de cette organisation tenue le 12 septembre 2017 à Chengdu en Chine. Cette élection, soutenue par plusieurs pays africains, a renforcé l’intégration du Congo dans les instances internationales. Elle est la consécration, la justesse du choix stratégique opéré par le président de la République Denis Sassou N’Guesso, de faire du tourisme l’un des leviers essentiels de la diversification de l’économie congolaise.

En effet, le Congo a consenti de grands efforts au cours de ces dernières années en faveur du développement du secteur touristique. Des rencontres de communication et d’échanges ont été organisées sur la vulgarisation de la stratégie nationale de développement du tourisme. Il s’agit notamment du séminaire d’appropriation de la stratégie et des premières assises nationales du tourisme tenus en juillet dernier en présence de l’ancien secrétaire général de l’OMT, le Dr Taleb Rifai.

Source : adiac-congo

Réchauffement climatique : les tourbières du Congo, un piège à carbone à protéger

Les tourbières du bassin du Congo piègent des milliards de tonnes de carbone. Leur disparition accentuerait les dérèglements climatiques en relâchant dans l’atmosphère dix mille ans de l’histoire de la planète.

C’est une des plus vastes zones de forêts marécageuses au monde. La dépression de la Cuvette centrale du Congo s’étend sur un million de km² dans cette région d’Afrique où le fleuve Congo, au sortir de sa grande boucle, entame sa course vers le Sud-Ouest et reçoit son principal affluent l’Oubangui.

La région connaît des précipitations abondantes propices au développement d’une forêt tropicale, deuxième massif forestier de ce type sur la planète après l’Amazonie. Une zone marécageuse s’y est développée, facilitée par le faible dénivelé : sur 1 700 km, le fleuve Congo ne descend que de 115 mètres en altitude.

C’est dans cet environnement que depuis dix mille ans, les tourbières se sont constituées. Les sols tourbeux se forment de la décomposition partielle de la matière organique végétale, dans un milieu faible en oxygène et saturé d’eau.

Les scientifiques pensaient les tourbières surtout cantonnées aux zones septentrionales, où les températures basses ralentissent la décomposition. Mais une étude a bouleversé ces connaissances.

Expédition au cœur des marais

En 2014, des chercheurs de l’Université britannique de Leeds mènent une prospection au cœur de la cuvette centrale, dans la zone marécageuse coincée entre l’Oubangui et une rivière au nom évocateur, la Likouala-aux-herbes. 40 000 km² de terrain à arpenter, où les rivières couvertes de sphaignes se frayent péniblement un chemin de méandres en méandres.

Sur 30 km, au cœur du marais, les chercheurs extraient plus d’une centaine d’échantillons de tourbe. La couche est bien plus épaisse que prévue. Par endroit, elle atteint presque six mètres de profondeur. Sa répartition est aussi une surprise. « Nous savons que la tourbe est présente sur environ 40% de toute l’étendue des terres humides de la Cuvette centrale », assurent les scientifiques de l’expédition.

Paysage de la région du Lac Télé en République du Congo. (Lac Télé Community Reserve)Paysage de la région du Lac Télé en République du Congo. (Lac Télé Community Reserve)

Or, la tourbe est un piège à carbone, conservant ce que les arbres ont relaché à leur mort. Elle est utilisée comme combustible dans plusieurs régions de la planète, comme en Finlande, où elle recouvre le tiers du territoire. Le pays scandinave envisage aujourd’hui l’abandon de son usage. Car en brûlant, la tourbe rejette énormément de carbone, pour un rendement énergétique très faible.

Des milliards de tonnes de carbone piégées

Retour au Congo. Après des analyses sur la teneur en carbone des échantillons extraits, les chercheurs découvrent le potentiel de cette zone : la tourbe est un formidable réservoir. « Nous estimons qu’en termes de carbone, la tourbe de la Cuvette centrale en renferme 30,6 milliards de tonnes », assurent-ils. Soit autant que toute la forêt du bassin du Congo.

Une découverte qui est aussi une alerte. En aucun cas la tourbe de la cuvette centrale ne doit disparaître et relâcher ce qu’elle a emprisonné. Or les menaces sont multiples.

Une menace potentielle

La première serait liée au réchauffement climatique, notamment à cause du dérèglement des précipitations. Moins de pluie conduirait à l’assèchement de cette zone de marais. Découverte, la tourbe pourrait alors poursuivre sa décomposition. Pire, elle peut prendre feu, notamment lors d’orages. Des feux qui couvent, hors de contrôle.

La seconde menace est humaine. Son intervention dans cette zone peut rompre un équilibre biologique vieux de milliers d’années. En premier lieu, on pense à la déforestation qui semble ne connaître aucune limite sur le continent. On annonce également la découverte d’un important gisement de pétrole dans la région. Même si l’ampleur de la nappe pétrolière laisse sceptique, que les autoritées congolaises réaffirment leur souci de préserver les lieux, ces projets d’exploitation pétrolière font craindre un avenir incertain pour les tourbières.

Mme Arlette Soudan-Nonault, a reçu en audience M. Chris MBURU, Coordonnateur du Système des Nations Unies au Congo

Ce lundi 14 décembre 2020, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et l’Environnement, a reçu en audience Monsieur Chris MBURU, Coordonnateur du Système des Nations Unies au Congo, dans le but de faire le point sur l’ensemble des projets bénéficiant de l’appui technique et financier des agences des nations unies représentées au Congo.

L’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, l’exécution des projets d’adaptation et de développement du tourisme, la révision du Plan National d’Action pour l’Environnement (PNAE) ainsi que d’autres dossiers qui rentrent dans le cadre de la conservation et de la préservation des écosystèmes, portés par le Ministère du Tourisme et de l’Environnement avec l’appui des agences d’exécution des nations unies notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Fonds pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) et le Programme Mondial pour l’Alimentation (PAM), ont été au centre de cet entretien entre les deux personnalités.

Réchauffement climatique : l’Accord de Paris, 5 ans déjà

Source : adiac-congo

La ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo (CCBC), a pris part à la conférence virtuelle relative à la célébration du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris, le 12 décembre.

La conférence de presse présidée par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, qui avait à ses côtés sa collègue ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a porté sur le bilan et réflexions sur ce qui a été accompli depuis 2015 et les perspectives relatives à cet accord.

La tenue de cette conférence marque le lancement du cycle de relèvement de l’ambition climatique jusqu’à la COP26 de Glasgow. Pour la ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la CCBC, qui a pris part à cette conférence, la phase de mise en œuvre de l’accord de Paris devra impérativement prendre en compte les attentes des pays membres du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial, et dont regorge plus de 10% de la biodiversité mondiale, inscrites dans les deux cent huit projets que porte l’étude de préfiguration du Fonds bleu, récemment validée par les pays membres. Elle a, en outre, ajouté que le maintien de la température de la planète entre 1,5-2°C, objectif de l’Accord de Paris, ne peut être atteint sans une gestion durable des tourbières du Bassin du Congo. La coordonnatrice technique de la CCBC a indiqué, en outre, que les seize pays de la CCBC et le royaume du Maroc feront entendre leurs voix à Glasgow, en vue d’une prise en compte effective de ces problématiques, sans lesquelles les objectifs de l’accord de Paris ne peuvent être atteints.

L’accord de Paris, l’une des réussites les plus emblématiques

L’accord historique par lequel la communauté internationale a pris ses responsabilités et ses engagements à l’égard des générations futures est devenu l’une des réussites les plus emblématiques du multilatéralisme, a déclaré le ministre Jean Yves Le Drian. La partie était loin d’être gagnée, a-t-il ajouté. Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a fait savoir que l’année 2021 sera décisive pour l’avenir de la planète avec la tenue de trois COP : climat, biodiversité, désertification. « Aujourd’hui l’horizon semble s’éclaircir puisqu’une lueur s’est allumée de l’autre côté de l’atlantique. L’Accord de Paris demeure notre meilleure boussole dans les tempêtes qui bouleversent notre présent et face à celles qui menacent l’avenir… La rencontre d’aujourd’hui, nous l’avons souhaitée avec ma collègue Barbara Pompili non pas seulement comme un moment de célébration, mais essentiellement un moment de remobilisation », a signifié Jean Yves Le Drian. Et d’ajouter que 2020 aura été l’année d’une crise pandémique que personne n’aurait pu anticiper, en même temps que l’année des plus grandes confirmations d’inquiétudes, sans doute l’année plus chaude jamais enregistrée, l’année où le mercure aura grimpé jusqu’à 38 degrés en Sibérie ; l’année où un brutal record de trente tempêtes majeurs aurait frappé l’atlantique. « Regardons la réalité en face, notre planète n’est plus en sursis, elle a désormais basculé dans l’état d’urgence. Nous sommes réunis pour croiser les perspectives de la communauté scientifique, de la société civile, des collectivités, de la jeunesse, des entreprises, avec le regard de ceux qui furent les deux grandes architectes de la COP21, Laurent Fabius et Laurence Tubiana. Nous sommes réunis à la fois pour mesurer le chemin parcouru, mais surtout pour apprécier l’immense effort qui nous reste à accomplir. Nous sommes réunis pour nous dire ensemble tout ce que cet anniversaire signifie pour nous aujourd’hui et surtout les voies de la remobilisation », a-t-il poursuivi

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, qui met en œuvre l’accord de Paris au niveau national dans toutes ses dimensions : environnement, énergie, transport, logement, et la politique nationale de lutte contre le réchauffement climatique, veillant à la bonne explication et application des accords conclus en concertation avec le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a rappelé les faits.« C’était il y a cinq ans jour pour jour. Après des années d’échecs successifs, d’atermoiements, le monde prenait date. Pour la première fois, 196 pays prenaient un engagement commun, devant les générations futures de limiter le réchauffement climatique en deçà de deux degrés d’ici la fin du siècle. Jamais un texte international n’avait été aussi largement signé ; jamais le monde n’avait aussi unanimement dit : « Nous ne laisserons pas la catastrophe se produire, nous refusons de détruire notre seule planète » », a-t-elle déclaré.